Ayé, je l'ai enfin lu! J'aime lire les livres avant de voir leur adaptation cinématographique, je n'avais donc pas vu le film à sa sortie.
J'avais le livre depuis toutes ces années et je ne sais pas pourquoi j'ai mis ce temps incroyable à me décider à enfin le lire. Il aura fallu que le film passe en fin d'année dernière à la tv pour que je ressorte le livre... Et c'est sans regrets. Il m'a fait prendre conscience de pas mal de choses, notamment que les noirs ont désormais la liberté qui est la leur depuis peu finalement. Ce livre se situe dans les années 60, avant et après l’assassinat du Président Kennedy. Et ce n'est pas si loin que ça. Bien sûr, l'action est située dans le Mississippi, le Sud des Etats-Unis, réputé pour sa résistance à la déségrégation. Mais ça fait réfléchir sur la condition des noirs partout ailleurs à cette époque.
En lisant ce livre, j'ai souvent pensé aux belles images qu'on nous véhicule sur les fifties et sixties, avec les belles voitures, les vêtements typiques et la musique caractéristique. Mais c'est plus souvent d'un point de vue "blanc", où tout va bien, on n'a pas peur de ce qui peut nous arriver à cause de sa couleur de peau. On peut se rendre à la bibliothèque librement par exemple.
Moi qui adore la mode des années 50, je me suis dit que je ne peux pas m'y identifier, ça n'est pas mon histoire, ça n'était pas la mode de mes grand-parents... En gros, ce livre m'a fait prendre conscience de ce que j'ai toujours appris, vu, lu et la réalité sur ce qu'ont pu vivre mes ancêtres noirs. Bien sûr je continue à aller de l'avant, mais je regarde désormais le passé d'un autre œil.
Et ce qui est drôle, c'est que ma lecture de ce livre coïncide avec les trailers du film Les Figures de l'Ombre (sortie prévue en mars)
Et en faisant des petites recherches, je découvre que le passé se révèle de plus en plus. Sans compter l'ouverture du Muséum d'Histoire Afro-Américain à Washington tout récemment. Et il y a encore pleins d'autres petits et grands événements marqueurs des petites avancées de l'histoire des noirs dans le monde. Ca reste pourtant encore bien difficile, la résistance et le manque d'ouverture d'esprit étant durs à abattre.
Je ne suis pourtant pas pro-lutte contre le racisme, à fond pour la cause des noirs etc. Mais je comprends mieux aujourd'hui des phrases que j'ai entendu petite, de la bouche de mes parents, grand-parents ou autres noirs plus âgés de mon entourage, ou leurs attitudes.
Tout ça pour dire que j'ai adoré ce livre, il m'a fait autant rire que pleurer, les personnages sont attachants et touchants. Aibileen sage et expérimentée, Minny, grande-gueule au grand cœur et si fragile, Skeeter loin d'être naïve, et surtout passionnée. Dans La Couleur des sentiments, on parle d'amour, d'estime de soi, de peur, d'injustice, de labeur, de racisme, de fermeture d'esprit, de vie et de mort, de naïveté, d'hypocrisie, de pouvoir, des apparences et de tolérance.
J'ai enfin vu le film du coup, et pareil, j'ai adoré. Viola Davis est parfaite dans le rôle d'Aibileen, tout comme Octavia Spencer en tant que Minny. C'est une adaptation du livre, il y a donc des passages qui n'y sont pas, mais je trouve que le film reste assez fidèle au livre, et je pense que pour une fois, j'aurais pu voir le film avant de lire le livre, sans trahir ma lecture et l'intrigue, sans avoir trop de spoilers.
Mon prochain livre ? J'hésite... J'ai envie de me replonger dans l'univers de Patricia Cornwell, mais en même temps, j'ai Harry Potter et l'enfant maudit aussi comme autre univers. Je suis aussi tentée de rester dans les livres d'histoires de noirs, mais cette fois ci côté des Antilles, avec Trempage Kreyol d'Alexandre Tellim (le tome 1) ou Carmélise de Jean-Charles Pamphile. Ou pourquoi pas une lecture plus légère pour faire transition ? Les 2 derniers livres étant des prêts, je devrais peut-être les lire au plus vite... Ou pourquoi pas une lecture plus légère pour faire transition ? je vais fouiner dans ma PAL réelle et dans mon kindle. Il y a de quoi faire 📚📚📚📚
2 commentaires:
Tu es plus "courageuse" que moi. Comme pour Autant en emporte le vent (livre et film), j'ai décidé de ne pas lire ce livre et de ne pas voir le film. Je viens de terminer The Blood of Emmett Till qui retrace cette époque. C'est vraiment dur à lire.
:) ce n'est pas du courage, c'est plutôt de l'inconscience je dirai. Je pense que j'ai emprunté le livre à ma tante sans vraiment m’intéresser au contexte. Et puis une fois les pieds bien dedans, impossible de faire marche arrière, cette histoire est toute aussi prenante que révoltante. Mais ça m'a fait du bien de le lire, histoire que je me remette un peu dans la réalité. Et avec les événements actuels, les sorties cinéma (Loving de Jeff Richards) etc, il y a de quoi faire.
Bonnes Lectures ;)
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